L'esthétique BDSM dans la lingerie
Bien qu’elle soit encore une pratique obscure pour de nombreuses personnes, le BDSM (Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadisme, Masochisme) a su faire de son esthétique une référence. Ses codes parlent de tester les limites, de transgresser le politiquement correct et d’embrasser toutes les facettes de notre personnalité. Omniprésente dans la pop culture comme dans le mode, l’imagerie sado-chic s’est également faite une place dans notre vestiaire de lingerie fine.
L’influence BDSM dans la mode
Le lien entre mode et transgression remonte à la nuit des temps. Les jeunes filles ont toujours trouvé des moyens de faire disparaitre quelques centimètres sur leurs jupes d’uniformes et les milieux alternatifs comme l’élite ont su faire du vêtement un outil de provocation déjà à la cour du Roi-Soleil. Certains courtisans portaient des vêtements transparents, laissant apparaître leur corps nu en dessous. D’autres arboraient des costumes imitant les courbes du corps pour créer un effet trompe-l’œil des plus scandaleux.
Puis, summum de la transgression : l’esthétique BDSM fait son apparition dans la mode durant les 70 s.
Vivienne Westwood est une créatrice de mode britannique qui a été l’une des premières à intégrer des éléments fétichistes dans ses collections de mode. Elle a créé le look punk dans sa boutique SEX’ à King’s Road en utilisant des détails du bondage pour créer des vêtements iconiques.
Parmi ses créations notables, on peut citer le costume « Bondage » entravé aux bras et aux jambes par des sangles. Westwood a également créé une paire de cuissardes et des modèles de corsets avec des sangles en cuir et des anneaux en D. L’esthétique provocatrice de la créatrice illustrait parfaitement l’esprit nihiliste et non-conformiste du mouvement punk.
Plus tard, les créateurs comme Jean-Paul Gaultier et Alexander McQueen se feront les héritiers de Westwood en reprenant l’attitude d’enfants terribles de la mode.
Aujourd’hui, le fetishwear ou fetishcore est partout sur les podiums. On voit des harnais chez Louis Vuitton et le latex chez Saint-Laurent by Anthony Vaccarello, Balmain ou encore Versace. Il symbolise une attitude alternative, ouvertement impertinente et résolument à l’encontre du statu quo.
Les créateurs et la culture mainstream ont soif d’une vision de liberté après deux années de pandémie et une violente répression des droits reproductifs et des personnes LGBTQ +, en particulier aux USA. La mode invite les gens à célébrer leur sexualité avec des harnais en cuir prêts pour aller au bureau, des jupes en vinyles pour faire la fête et des combinaisons en latex adaptées aux donjons.
L’esthétique BDSM est bien plus qu’une tendance, c’est une influence permanente qui reflète les métamorphoses de notre société. La lingerie ne coupe pas à son influence.
L’esthétique bondage dans la lingerie fine
La restriction et les belles lignes créées par les cordes de shibari ont inspiré plus d’un.e créateur.rice de lingerie.
Pour exemple, la marque de lingerie de luxe Bordelle porte fièrement son univers bondage avec des ensembles aussi provocants que créatifs. Les modèles souvent fait de sangles ajustables individuellement offrent une sensation de contraint telle une cage sensuelle. Les formes géométriques des collections créent ainsi l’illusion de liens qui parcourent le corps.
Laissez-vous tenter par le harnais-culotte Bondage. À porter sur un string, ce modèle tout en élastique emprisonne le bassin et sublime les fesses avec raffinement. Comme toutes les pièces de la marque, le harnais-culotte possède des élastiques réglables et des détails de métal dorés à l’or fin 24 carats.
Les créations d’Atelier Amour puisent aussi leur inspiration dans l’art de l’attache érotique. La collection Please Me nous transporte dans un univers de soft bondage chic avec ses lignes de satin plissé. Le soutien-gorge ouvert fait écho au porte-jarretelles en reprenant le design de ses attaches. L’ensemble est à compléter avec la culotte version classique ou culotte ouverte.
Des matières érotiques pour de sulfureux dessous
Quoi de plus sexy qu’une culotte en latex ou qu’un soutien-gorge décoré de vinyle ? Le toucher est un sens central aux jeux BDSM. Avec la lingerie fine, la sensation des matières contre la peau peut provoquer une variété d’émotions.
Alors que le cuir robuste d’un harnais s’assouplit avec le temps, le latex d’un porte-jarretelle épouse parfaitement les formes du corps et agit comme une seconde peau. Un dessous en vinyle nous offre une sensation plus lisse, plus brillante et presque plus rafraichissante que le cuir.
Ces matières sont souvent associées à une esthétique sombre et sensuelle, avec des couleurs comme le noir, le rouge et le bordeaux.
L’expérience est d’autant plus sensuelle lorsqu’un sous-vêtement mêle une matière rigide comme le cuir ou le cuir végétal avec une étoffe noble comme la soie ou le satin. Cette dualité de textures ajoute une dimension supplémentaire à la lingerie inspirée du BDSM, créant une impression de contraste qui peut provoquer des sensations émotionnelles et physiques intenses.
Les marques de lingerie de luxe comme House of Harlot ou Atsuko Kudo ont choisi de se spécialiser dans la création de sous-vêtements entièrement en latex. Leur clientèle est un mélange subtil d’amateurs de BDSM et de collectioneur.euse.s de lingerie.
Les inspirations BDSM de notre vestiaire lingerie nous donnent accès à des parts de nous-mêmes plus sulfureuses, plus affirmées et peut-être même plus dominatrices. Le contact de ces sous-vêtements avec la peau nous ouvre à une sensation nouvelle de confiance en soi et de jeu. Pour continuer d’explorer ces facettes de votre personnalité, pourquoi ne pas agrémenter votre tenue d’un choker luxueux ou d’un harnais discret ?